Vous voulez changer. Vous le savez. Vous le sentez au plus profond de vous.

Nous avons tous quelque chose que nous aimerions laisser derrière nous, que ce soit une mauvaise habitude, un objet physique ou une relation toxique qui nous empêche d’avancer.

Mais merde, c'est dur.

Pourquoi ? Parce qu'on a tous peur de l'inconnu.

On préfère rester dans notre petite zone de confort, même si elle pue, même si elle nous étouffe.

Cependant, même si nous prenons des décisions basées sur les informations dont nous disposons à un moment donné, la vie sera toujours en perpétuelle évolution.

Imaginez.

Demain, vous vous réveillez et tout a changé. Votre vie est complètement différente.

Pas de cigarettes pour le fumeur invétéré.

Pas de vêtements de maman pour l'enfant endeuillé.

Pas de chambre d'ado pour les parents dont les enfants sont partis.

Que ressentez-vous ? De la panique ? De l'angoisse ? Ou un soulagement inattendu ?

Le changement, c'est comme sauter d'une falaise.

On ne sait pas ce qu'il y a en bas. Mais si on ne saute pas, on ne saura jamais si on peut voler.

Que le changement soit positif ou triste, pratiquer l'art de lâcher prise peut vous rendre plus flexible et adaptable.

Pourquoi avons-nous du mal avec le changement ?

Avant de plonger dans les différentes façons de lâcher prise, examinons d'abord pourquoi nous résistons tant au changement.

Selon Katherine Cullen, MFA, LCSW, dans son article intitulé Why Is Change So Hard? publié dans Psychology Today, « Nous résistons souvent au changement, peut-être en raison du risque perçu ou de la peur qui y est associée. »

Elle prend l’exemple d’un gros fumeur cherchant à arrêter.

D’abord, il y a la reconnaissance de l’acte : dans ce cas, le fumeur se rend compte qu'il fume beaucoup de cigarettes par jour.

Cela ne suffit pas encore à déclencher une action immédiate, mais la réflexion commence.

Ensuite, vient la phase de contemplation, où la personne pèse le pour et le contre du fait de lâcher prise.

Dans le cas du fumeur, il pourrait comparer les bienfaits de l’arrêt (comme la régénération du tissu pulmonaire et la réduction du risque de cancer du poumon) aux inconvénients (comme ne plus savoir comment gérer le stress ou la peur de ne plus avoir d’autre moyen de réconfort personnel).

Après avoir pesé le pour et le contre, la plupart des gens élaborent un plan détaillé — par exemple, choisir un jour pour arrêter de fumer, acheter un tapis de yoga pour soulager le stress ou des bonbons pour combler les envies.

Puis, ils passent à l’action.

Atteindre ce point est difficile, mais maintenir le changement l’est encore plus, car cela sort totalement de leur zone de confort.

Pour un gros fumeur, un bonbon à la pastèque ne sera jamais un substitut adéquat à quelque chose qu’il apprécie vraiment.

Et comme les changements de style de vie ne suivent pas un processus linéaire, tout revers peut entraîner du jugement envers soi-même et de la frustration, rendant l'acceptation du changement encore plus compliquée.

C’est ce cycle qui explique pourquoi nous résistons tant au changement. 

Nous avons souvent peur de ce qui nous attend après.

Même si le changement n’est pas toujours mauvais, ce sont les "et si" qui occupent notre esprit. 

L’exemple du fumeur est parlant, mais cela pourrait aussi être celui d’un adulte ayant du mal à se débarrasser des vêtements de sa mère décédée.

Bien qu’il n’en ait plus besoin, il redoute de les jeter, craignant de regretter cette décision ou de penser qu’il trahit sa mère.

Ces peurs engendrent des souffrances prolongées et souvent inutiles.

Les parents de grands enfants peuvent aussi avoir du mal à se séparer de la chambre d’enfant de leur progéniture ou de leurs affaires d’enfance, rendant difficile l’acceptation de l’âge adulte de leur enfant et la nouvelle dynamique qui en découle.

En fin de compte, la peur de lâcher prise et d’accepter le changement est souvent liée à l’incertitude de ce qui nous attend et à la crainte de regretter cette décision plus tard, surtout si cela ne se passe pas comme prévu.

Alors, comment on fait pour embrasser ce foutu changement ?

  • Débarrassez-vous de votre merde

Non, je ne parle pas de vos problèmes existentiels (quoique...).

Je parle de vos affaires. De ce bordel qui encombre votre vie.

Commencez petit. Trouvez 10 trucs à jeter.

Des vieux tickets de caisse, des chaussettes trouées, des mugs ébréchés.

Parce que chaque objet que vous gardez par peur ou par nostalgie est une ancre qui vous maintient dans le passé.

Et le passé, c'est confortable. Mais c'est aussi un piège.

Comme dans l’exemple mentionné précédemment, garder des objets par peur de regretter de s’en séparer n’est pas une raison suffisante pour les conserver.

L’encombrement peut entraîner du stress, de l’anxiété et, dans certains cas, de la dépression.

Garder des objets qui ne vous servent plus, même s’ils ne correspondent plus à votre style, peut vous maintenir dans le passé et vous enchaîner à celui-ci.

Avec de la pratique, vous pouvez passer d’objets endommagés à ceux qui vous bloquent émotionnellement.

Les vêtements de maman. Les jouets des enfants. Les souvenirs d'une vie passée.

Ce n'est pas facile. Ça fait mal. Mais c'est nécessaire.

Il est normal de conserver quelques souvenirs, mais dédier tout votre espace à des personnes ou des époques révolues peut vous ancrer dans un moment douloureux de votre vie.

  • Regardez vos peurs en face

Vous avez peur. C'est normal. C'est humain.

Mais ne faites pas l'autruche. Ne vous cachez pas derrière des excuses bidons.

Une manière d’accepter le changement est de reconnaître que vous ne voulez pas vous séparer de certaines choses, qu’il s’agisse d’un objet tangible ou non.

Plus vous essayez de refouler vos sentiments, et par extension vos peurs, plus ils risquent de rester avec vous et d’influencer vos décisions.

Vous avez peur d'oublier votre mère si vous donnez ses vêtements ? Dites-le. Écrivez-le. Criez-le si vous voulez.

Vous avez peur de vieillir si vous vous débarrassez des affaires de bébé ? Assumez-le.

Parce que ces peurs, une fois nommées, perdent de leur pouvoir. Elles deviennent juste... des peurs. Pas des monstres invincibles.

Souvent, la difficulté à lâcher prise provient de la peur de ressentir de la tristesse, d’être seul, de passer à autre chose ou de se sentir vulnérable.

Pourtant, ces sentiments sont partagés par beaucoup de gens.

Quand vous les mettez en lumière, ils semblent soudain moins effrayants et vous pouvez commencer à trouver des solutions.

Avec le bon réseau de soutien, vous pouvez affronter vos peurs et malgré tout lâcher prise, en sachant que cela sera difficile... et que c’est normal.

  • Écoutez votre petite voix intérieure

Vous savez, cette petite voix qui vous dit "Il est temps de passer à autre chose" ?

Écoutez-la. Elle sait de quoi elle parle.

Elle ne crie pas. Elle ne vous force pas. Elle murmure. Doucement. Patiemment.

Et un jour, vous l'entendrez clairement. Ce jour-là, faites-lui confiance.

Au fond, vous saurez quand il est temps de vous débarrasser de quelque chose ou de quelqu’un, ou d’aller de l’avant. 

Ces sentiments sont généralement subtils ; un jour, vous ne ressentez plus la même chose qu’avant.

Cependant, lorsque cette intuition se manifeste, faites attention.

Le changement, c'est effrayant, oui.

Mais vous savez ce qui est encore plus effrayant ? Rester coincé dans une vie qui ne vous convient plus.

Alors, prêt à sauter de la falaise ?

Rappelez-vous : la vie, c'est du mouvement.

C'est du changement constant. Essayer de rester immobile, c'est comme essayer d'arrêter une rivière avec vos mains. C'est futile. Et vous finirez trempé.

Alors autant plonger volontairement.

Qui sait ? Vous pourriez découvrir que vous savez nager mieux que vous ne le pensiez.

Et si vous coulez ? Et bien, vous remonterez à la surface.

Parce que c'est ce que font les humains. Ils s'adaptent. Ils survivent. Ils évoluent.

C'est ça, embrasser le changement. 

C'est accepter que la vie est un fleuve, pas un lac.

C'est choisir d'être un nageur, pas un rocher.

Alors, vous venez nager ?

About the Author Christophe Daroux


Christophe Daroux est engagé dans le domaine du développement personnel, de l’exploration de la conscience et du potentiel humain depuis plus de 35 ans maintenant.

Intéressé très jeune aux techniques de relaxation, d’hypnose et de développement personnel ainsi qu’à la philosophie. Dès l’âge de 16 ans il pratique la relaxation et l’auto-hypnose puis un an plus tard la méditation et le yoga.

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